Ce blog est tenu par Pierre Coulon.



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LE TITRE DU DOCUMENTAIRE

LA DIGNITE DES HOMMES

Léon Harmel et l'usine du Val des Bois



Extrait du documentaire

Espace


SORTIE DU FILM

La première du film a eu lieu le samedi 28 mai 2011 à Reims dans le grand amphithéâtre de Reims Management School. Cet événement a réuni un large public dont de nombreux membres de la famille Harmel et des anciens ouvriers de l'usine Harmel Frères.



Le sujet

Au XIXe siècle, des penseurs et des militants catholiques, religieux ou laïques, se mobilisent pour tenter de mettre fin à la misère ouvrière née de l’industrialisation. Parmi eux figurent Léon Harmel et sa famille. Ces filateurs originaires de Sainte-Cécile, village aujourd'hui situé en Belgique, créent en 1840, à Warmeriville, non loin de Reims, une cité industrielle absolument hors du commun dans sa réalisation et dans sa philosophie. Il s’agit pour eux de mettre en pratique, au sein de leur entreprise, les principes des Evangiles. C’est ainsi que voient le jour au Val des Bois, nom de cette cité industrielle, des avancées sociales majeures telles que le sursalaire familial, préfiguration de nos allocations familiales.

Léon Harmel (1829 - 1915), figure emblématique du catholicisme social, compte à la fois parmi les inspirateurs et les propagateurs de la doctrine sociale de l'Eglise de l'ère industrielle.







Le documentaire

Trente-trois personnes interviewées : historiens, religieux, membres de la famille Harmel, anciens ouvriers, habitants de Warmeriville, personnalités du monde éducatif et syndical ; des centaines de photographies et de documents inédits ; des images uniques du site de l'usine... Ce documentaire raconte une épopée industrielle longue de 140 ans, se fait le passeur de la mémoire patronale et ouvrière, redonne vie à un monde à jamais disparu, rend hommage à des hommes engagés, remonte aux sources de la doctrine sociale de l'Eglise et invite le spectateur à réfléchir sur l'organisation, notamment économique et sociale, de notre monde actuel.

Le film dure deux heures et comprend huit chapitres.



Les huit chapitres du film

Les huit chapitres du film



Les musiciens ayant apporté leur contribution au film

Les musiciens ayant apporté leur contribution au film
Découvrez plus avant ces musiciens

Le Cercle

Le Cercle
Carte postale
ESPACE


Extraits du mémoire d'Emeric Saucourt-Harmel

Emeric Saucourt-Harmel est l'auteur du mémoire intitulé Léon Harmel (1829-1915) et le patronat chrétien face à la politique sociale de l'Eglise. En voici deux extraits qui évoquent les avancées sociales majeures mises en place au Val des Bois:

a. Sursalaire familial et allocations familiales
La société Harmel Frères est l’entreprise qui a, le plus tôt, et sur une grande échelle, appliqué le principe d’un sursalaire en fonction du nombre d’enfants. Georges Hoog, dans son Histoire du Catholicisme Social en France (1871-1931), va même plus loin :
« « Le premier en France et, sans doute, dans l’univers », note son biographe, M. Georges Guitton, Léon Harmel, dès 1891, établit au Val des Bois le « supplément familial au salaire » - ce que l’on appellera plus tard le « sursalaire familial », - et c’est une commission ouvrière qui décide de l’attribution du supplément familial aux ouvriers. »
Dès 1891, la mise en place est effective au Val des Bois. Elle fait suite à Rerum novarum, où le pape indique que le salaire doit être suffisant pour faire vivre l’ouvrier et sa famille. Le principe est ensuite défendu par de nombreux catholiques, prenant l’exemple de Léon Harmel (comme Michelin à Clermont-Ferrand) . Cependant, avant 1914, ce mécanisme demeure peu répandu. Georges Pernot, député du Doubs, vice-président de l’Assemblée Nationale, l’explique en 1929 (tout en commettant une petite erreur de date) :
« Il n'est pas téméraire d'affirmer que les allocations familiales, bien qu'elles soient de création récente, jouent un rôle important dans la vie économique de la France. Avant la guerre, les allocations familiales étaient pour ainsi dire inconnues, bien que le grand patron catholique Léon Harmel, dont on fêtait récemment le centenaire, en ait conçu l'idée et l'ait même réalisée dès 1888 à l'usine du Val des Bois. »...

b. Conseil d’Usine et Comité d’Entreprise
A la fin du 19ème siècle, le Conseil d’Usine du Val des Bois, par son organisation et ses prérogatives, est l’organisation la plus proche de ce que sont aujourd’hui (ou devraient être !) les Comités d’Entreprise et les CHSCT. Il est imité par plusieurs entreprises, notamment la manufacture de fil à coudre Vrau et la Grande Imprimerie de Blois.
Joseph Zamanski, président de la Confédération Française des Professions (devenue Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) indique dans les années 1930 qu’il est nécessaire d’organiser les rapports de la direction et du personnel dans les importants établissements industriels. Parmi les essais déjà réalisés, il cite le Val des Bois :
« Il y a cinquante ans que M. Léon Harmel instituait dans ses usines du Val des Bois un Conseil d’Usine. »
Le développement des comités d’entreprise se situe bien dans cette veine, même si certains syndicats le contestent et l’attribuent plus volontiers au résultat de leurs luttes . De nombreux historiens considèrent donc que l’origine des Comités d’Entreprise se trouve dans le Conseil d’Usine du Val-des-Bois. Par exemple, dans un ouvrage sorti en 2006, les historiens de la Sécurité Sociale Pierre Descamps et Florent Vanremortere décrivent le fonctionnement du Conseil d’Usine du Val des Bois. Ils font remarquer :
« N’est-ce pas là en germe nos Comités d’Hygiène et de Sécurité, nos séances de droit d’expression et nos cercles de qualité ? »
De même, dans son Mémoire de Maîtrise d’Histoire, le Frère Jean-Marc Mièle, devenu économe international de la Congrégation des Religieux de Saint Vincent de Paul, écrit :
« Ainsi, au Val des Bois, existait déjà, à la fin du 19ème siècle, une sorte de comité d’entreprise et de comité d’hygiène et de sécurité qui, officiellement, ne verront le jour qu’après la guerre de 1939-45 ! »
Enfin, même si l’utilisation du terme « paternaliste » pour Léon Harmel paraît déplacée quand on le connaît mieux, l’historien Jacques Le Goff explique :
« Les comités d'entreprise de 1945 n'ont pas vu le jour brutalement. Il y avait eu auparavant bien des signes annonciateurs. En remontant au plus loin, on peut citer quelques expériences pionnières menées par des patrons éclairés : je pense, par exemple, à l'initiative de Léon Harmel, pourtant très paternaliste, qui crée dans sa filature du Val-des-Bois, près de Reims, dans les années 1880, un « conseil d'usine ». L'objectif était d'instaurer un relais entre direction et travailleurs, tout en contribuant à la sensibilisation des salariés aux problèmes économiques de l'entreprise. » ...



Notre Dame de l'Usine

Notre Dame de l'Usine
Statue autrefois placée dans la filature
Espace



REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier tous celles et tous ceux qui nous ont apporté leur aide dans la réalisation de ce projet.


















































































































































































































































































































































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